XVII
Il y a certainement de l’exagération dans le mépris, presque universel, qu’inspire la magistrature actuelle, mais il faut aussi reconnaître qu’elle a beaucoup fait pour l’autoriser, et que les nouvelles mœurs sociales et politiques l’ont pénétrée de la base au sommet.
Je pose ci-après quelques faits, qui sont devenus, pour ainsi dire, la règle en matière d’introduction de procédure correctionnelle et criminelle.
Aussitôt qu’une personne appartenant à la bourgeoisie ou au nobiliaire ou au monde de la politique, du fonctionnarisme ou de la finance, est compromise dans ce qui se nomme une sale affaire, c’est une course au clocher des parents, des relations auprès des influences, qui, à un titre quelconque, exercent une pression réelle sur l’action judiciaire, et il arrive, dans les trois quarts des cas, que la magistrature dominée, sollicitée,