que les intérêts et les passions exigent, comme on
sera demain ce que de nouveaux intérêts et de
nouvelles passions exigeront. L’homme se meut et
l’intérêt l’agite, voilà le conduit de tirage. Il est
légitimiste avec un Bourbon, doctrinaire avec un
d’Orléans, impérialiste avec un Napoléon et se
combine dans un des cent partis qui personnifient
la République une et indivisible, comme il retourne,
le cas échéant, sa veste et sa cocarde sans plus de
sans-gêne. L’opinion, c’est l’intérêt personnel
qu’on trouve à la soutenance d’un régime ou d’un
état de choses quelconque.
Les pires ennemis de la magistrature sont les crétins qui lui prêtent une sorte d’infaillibilité morale et qui en ont fait le dogme de la justice. Si cette présomption grotesque ne s’était pas encrassée dans le cerveau des imbéciles, au lieu de crier au scandale à propos de bottes, à propos de c…, à propos de rien, ils diraient :
— Voilà bien des affaires pour s’être laissé charmer par une jolie voix, de beaux yeux, une jambe suggestive, des cuisses sculpturales, des seins pommés, et pour avoir piqué une tête dans le bassin de la volupté !
Qu’on ne vienne pas ici parler de conscience quand il n’y a que des intérêts et des appétits pour régulateurs des mœurs et de la morale publique. Assez d’hypocrisie !