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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/281

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XXV


Dernière chronique de l’œil-de-Bœuf : Les lupercales
de l’orgie.


Cette nuit-là, le Club des Poteaux flamboyait de lumière et de rut.

Le baron Locule, sur les instances de la Morphine, avait convié le ban et l’arrière-ban de l’érotomanie selecte à une orgie de Romains de la décadence, dans tout son raffinement et sa dépravation.

Le grand salon, sanctuaire des lupercales, avait été converti en triclinium avec sa grande table monopode de milieu entourée de lits de banquet.

Le pourtour avait été tendu de draperies pourpres frangées d’or. Un épais tapis de fleurs recouvrait le parquet.

Dans la grande cheminée gothique, un feu de bois odorant pétillait, s’avivant en étincelles multicolores ; des ondes parfumées jaillissaient d’une fontaine lumineuse, retombant en cascades dans un bassin de marbre, qu’entourait un boisement de plantes et de fleurs.