rituelle, la plus amoureuse des femmes, après ces
dames.
Poireau inclina la tête et son regard alla de la baronne à la comtesse et à Mme Olympe.
Il continua :
— Je m’étais dit : Montbéliard n’est pas grand, il est impossible que je ne rencontre pas mon envoyeuse de bouquets. Elle verra que je porte ses fleurs sur mon cœur.
— Sous ton bras.
— Du côté du cœur.
— Tu as un cœur, Poireau ?
— Grand à y mettre toutes les femmes, avec leurs sourires et leurs baisers. C’est fini, hein, curé ; tu m’arrêtes à chaque mot… Je n’avais pas fait dix pas, que je rencontre mon marchi-chef : « Ousque vous allez comme ça avec cette botte de fourrage, cavalier ? » qu’il me dit. — « Marchi-chef, que je lui réponds, c’est un bouquet que ma mère envoie à la capitaine. »
— Et ta belle ?
— Laisse venir. C’était une carotte, histoire de ne pas être envoyé au bloc. Le marchi-chef me dit : « Cavalier, suivez-moi, je vais justement chez le capiston lui faire signer mes pièces. » J’arrive chez le capiston : « Cavalier, qu’il me dit, qu’est-ce que c’est que cette botte de foin ? » Je lui réponds : « Mon capitaine, c’est un bouquet que