Page:Dunan - Baal ou la magicienne passionnée, 1824.pdf/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
BAAL

— Ils sont dans un drôle d’état, vos clients Je pense qu’ils garderont de ce que vous leur avez fait imaginer ou vivre en hypnose un souvenir plutôt pénible.

Elle haussa les épaules.

— Gamine !

Puis elle sortit, sans doute pour congédier par deux voies différentes, et tour à tour, les époux amoureux.

Quand elle revint :

— Ils ont Baal avec eux, maintenant.

— Mais dites-moi, selon vous, ils devaient déjà le posséder, ce démon de la pudeur ?

— Oui, mais il était impuissant, comme mon Baal à moi resta impuissant tant que la petite femme au miroir ne lui offrit pas un moyen de quitter les plans de l’hyperespace pour venir me rendre visite. Il les inspirait dans l’inertie, tandis que maintenant…

Auparavant, leur désir d’amour était déjà vicieux, et moralement mauvais selon l’absolu, parce que reposant sur les perversions de la honte.

Maintenant, la pudeur vaincue, ils pourraient peut-être échapper au vice, s’ils avaient des personnalité : puissantes et le courage de ne pas chercher le plaisir où il n’est pas.