Page:Dunan - Baal ou la magicienne passionnée, 1824.pdf/106

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
104
BAAL

être actuellement tout à fait, découvert la Pierre Philosophale !

— Pour changer tout en or ?

— Oui !

— Il est plus fort que vous, celui-là ?

— C’est un de mes fidèles, mais voici vingt-six ans qu’il cherche. Il a dépensé dix millions…

— Ça lui coûte cher, de faire de l’or. C’est le jeu de qui gagne perd…

— … Il a trouvé, Renée. Prends bien ça dans ta tête, Il a trouvé !

Je me tus. Cette idée de voyage me plaisait assez. Je questionnai encore :

— C’est loin ?

— Deux cent quarante kilomètres. Un château tout à fait médiéval, avec un laboratoire d’alchimiste comme on en gravait ou peignait jadis. Tu verras. La sorcellerie avec ce pittoresque ne peut pas manquer de te plaire.

— Mais qu’en pensez-vous ?

— Je ne connais pas le secret. Cet homme me l’enseignera. Je te l’ai dit, c’est un de mes fidèles. Ensuite, peut-être changerais-je ma vie ici. J’ai besoin de quatre millions par an. La pierre philosophale me les donnera, mais je ne voudrais pas perdre la joie de ma clientèle, la jouissance de…