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IOD

Je m’assis dans un fauteuil. La lassitude me fermait les yeux et la courbature me saisissait. Alors je m’étendis sur le lit, et, comme je me sentis peu à peu abolie par le sommeil, je me déshabillai dans une demi-hypnose et me glissai dans Îles draps. Alors, net, je m’endormis. Les heures coulèrent…

Une sensation de froid m’éveilla. Lorsque je m’étais couchée, la chambre était chaude.

Je la sentais de glace maintenant.

Le jour était venu. Une aube couleur de boue. Je regardais le ciel sale et sinistre. Je courus alors à la fenêtre pour voir autre chose : la forêt et le château. Il faisait si froid que je me crus congelée. Je revins précipitamment au lit…

Le silence était intégral. Je me devinais si éloignée de toute vie que j’eus un instant de découragement et le désir de mourir. Mais la crainte. revint et me galvanisa au souvenir de la femme qu’on saignait au bout de ce couloir, pour faire de l’or avec son sang.

Et brusquement, sans un bruit, la porte de la chambre, située face au lit, s’ouvrit en. grand…

Rien ne suivit et je ne voyais pas l’en- foncée du couloir. J’eus un instant envie d’aller