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BAAL

terrestre qui avait rompu et désagrégé mon corps avant de le reformer, se refusait à l’harmonie vitale. Je me levai pourtant debout en tâtonnant. Je percevais de la lumière. Je me frottai les yeux avec violence, je…

Je voyais !

J’étais dans la pièce attenante au fameux laboratoire où s’était passée l’expérience, et, regardant avec terreur autour de moi, je vis Palmyre.

 

Elle était étendue à terre, les yeux clos, la face blême, les mains tordues dans le même geste que je lui avais vu faire le jour où le Baal du miroir magique avait voulu…

Je me précipitai vers elle, je m’agenouillai et lui pris la tête. Elle était chaude, encore. Morte depuis peu, ou prête à revivre ?

— Je la saisis par les épaules et la soulevai. Alors je vis une chose étrange : sa robe de soie noire était brûlée dans le dos de haut en bas, et en croix un peu plus bas que les hanches. Je voulus l’asseoir. Il y avait un canapé, là même où je m’étais éveillée. Je l’y portai.

Alors Palmyre ouvrit les yeux et chuchota :

— Renée !

Je me penchai pour écouter. Elle dit lentement :