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TSADÉ

posa seule devant elle. Elle gardait le sens de la progression normale. Alors, je la guidai jusqu’à la porte en prenant garde de ne pas heurter du pied la jeune femme étendue.

Je menai Palmyre jusqu’en son studio familier. Là, je la fis asseoir. Je constatai alors qu’aux seins et plus bas, son fourreau de soie noire était brûlé en étoile, une brûlure semblable à celles du tapis sur lequel rampait « la bête » tout à l’heure.

Je savais où trouver un cordial, dont Palmyre m’avait dit user dans ses heures de dépression. Je le cherchai, mis la main dessus, en remplis un verre et l’approchai des lèvres de la sorcière. Elle but avec difficulté, puis ouvrit les yeux. Je la reconnus normale où presque. La torsion de sa bouche douloureuse s’atténuait.

Elle me dit :

— Renée, va fermer tous les couloirs aboutissant à la pièce, là-bas.

J’y allai sans attendre d’autre instruction. Il fallait évidemment éviter que la domesticité entrât dans le pentagone où gisait la « cliente ».

Lorsque je revins, Palmyre, nue, sauf une combinaison de crêpe blanc, mettait une robe neuve, semblable à celle qui la vêtait aupara-