Page:Dunan - Baal ou la magicienne passionnée, 1824.pdf/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
73
SAMECH

elle-même des tableaux voluptueux et admirables, la « cliente » dit :

— Il n’y aura pas à lui faire boire quelque chose ?

— Non !

— Parce que, je n’oserais pas. J’aurais peur !

— Rien à boire, rien à dire, rien à faire. Vous viendrez ici. Je vous laisserai une heure dans une pièce spéciale dé mon appartement, Quand vous en sortirez, vous emporterez avec vous une telle capacité de passion, un tel pouvoir d’affoler votre mari, que…

— Que ? dit-elle avec une expression gourmande et épouvantée.

— Que peut-être vous verrais-je dans peu de jours, lassée par tant d’amour, venir me dire de calmer votre époux.

La femme eut un sourire incrédule, mais avec un peu d’hypocrisie, car son sourire de désir illimité démentait ses paroles, elle murmura :

— Dans ce cas, vous ne me refuserez pas votre secours.

Palmyre rit très haut :

— Si, madame, je vous le refuserai : C’est à prendre ou à laisser. Il faut, dans la vie, de