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Page:Dunan - Kaschmir, Jardin du bonheur, 1925.djvu/107

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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

Je me rejette enfin à l’eau. Voici les barreaux de fer. Prenons l’ensemble par le centre ! Je m’appuie des pieds au mur, et je tire de toute ma vigueur, la poitrine gonflée d’air, les joues enflées comme un Eole de la tradition picturale, je m’arc-boute… et ça vient… Mon effort est même excessif.

J’arrache la grille avec une telle énergie que je cabriole sous l’eau sans la lâcher, et peu s’en faut que je ne coule avec elle. Je laisse enfin gagner son tréfond à ce meuble inutile auquel je me cramponnais si bêtement quand il ne m’était plus de rien, et je me hisse dans ma prison. Il est temps. Je sens tout tourner dans ma tête, je tombe au sol avec une pensée désespérée : si, maintenant, on vient m’égorger ?…

Je m’évanouis.

Combien de temps dure ma syncope ? Je ne sais et nul ne saura jamais. Je me réveille enfin, et j’ai la terrible sensation, comme le reliquat d’un cauchemar, d’être