cas, de ce qui vient d’être dit, que ce n’est aucunement le désir de scandaliser qui nous a fait choisir pour la romancer l’histoire de la Papesse Jeanne. Car celle de Marozia eût été plus divertissante. À côté de tant d’autres Papes, Jeanne est au vrai pure et saine. Elle fut emplie du désir le plus honorable de justice et de loyauté. Incroyante, sans doute, elle jugea même de son devoir d’agir comme si elle avait la foi. Elle est par conséquent de bon exemple et nous la saluons avec sincérité. L’accident qui causa sa fin était dans cette étrange destinée comme le caillou dans la vessie de Cromwell. Il n’avilit pas celle qui le subit.
Mais pourquoi donc l’Église, qui ne poursuivit pas de sa rancune tant de Papes ignobles, lesquels semblent n’avoir eu pourtant d’autres soucis que de la rendre infâme et ridicule, hait-elle Jeanne si terriblement ?
Ah ! c’est ici que le Christianisme apparaît ce qu’il est en son fond une religion d’Asie, pour qui la femme est un être utile sans doute, mais méprisable, une artisane en volupté, mais non une personnalité pensante…
L’église doit tout aux femmes. Sans