Page:Dunan - La Papesse Jeanne, 1929.djvu/56

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désirs que la vie guerrière entretenait en eux.

Ils revinrent donc en secret, trois jours plus tard et surveillèrent la demeure où ils l’avaient vue rentrer. Ils n’osèrent l’assaillir et reparurent le lendemain avec deux autres de leurs amis, puis ayant bien repéré l’entrée du gîte où vivaient l’adolescente et deux personnages âgés, ils attendirent patiemment de voir sortir quelqu’un.

La première personne qu’ils aperçurent fut la mère adoptive de Ioanna. Toujours robuste et droite, elle n’avait jamais renoncé, malgré des années de tranquillité, à se méfier et surveillait toujours les bois comme s’ils étaient pleins d’ennemis.

Les quatre soldats l’assaillirent en silence. Elle cria, se servit d’un coutelas dont elle ouvrit la gorge au premier ennemi, blessa un second, mais reçut au ventre un coup d’épée et s’abattit.

Les hommes remuèrent son corps du pied et virent que c’en était fini d’elle. Alors ils préparèrent l’assaut.

Ioanna avait entende les cris. Courageuse, elle allait sortir pour courir au secours de l’attaquée. Elle vit alors le groupe des trois soldats, qui se rua sur elle avec des cris joyeux.

Ils la suivirent dans l’enclos. Ioanna fuyait et rentra chez elle. Mais les gaillards se