Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/103

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ou lacrymatoires. Il est très supérieur à toute la queue du naturalisme, qu’elle soit orthodoxe ou hérétique.

Son action, moins puissante que celle de Zola, sera, je ne dirai pas plus durable, ce qui est incertain, mais plus certainement croissante. Il n’en a, en effet, aucune sur la jeunesse d’aujourd’hui. Qu’on me comprenne, j’aime cette jeunesse violente et exaltée qui correspond à des tendances trop profondes en moi pour que je les désavoue. Personnellement, il m’est même facile de supposer des contingences qui m’eussent éloigné de René Boylesve. Beaucoup d’intelligences exquises et savantes que je sais, l’ignorent absolument. Nous vivons une époque dure et farouche, qui ne peut dissimuler aux regards perspicaces ses cancers et ses ignominies, soigneusement camouflés pourtant, et qui n’a d’hommes représentatifs que parmi les violents, les cruels et les escrocs.