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Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/66

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bile aura d’autant plus de force qu’il apparaîtra plus exceptionnel.

Il est encore possible d’affirmer que pour la conduite de la vie rien n’est si absurde et propre à dépouiller les êtres de leur vigueur que d’enseigner des morales périmées et relatives aux civilisations disparues. Une chose encore est certaine, c’est que la pornographie n’existe pas. Ce que chacun de nous met derrière une phrase ou une page, dépend de nos pouvoirs indéfiniment variables de recréer du réel d’après les symboles verbaux. Le mot amour, en soi, contient tous les outrages aux mœurs. Les vocables techniques de l’érotisme, à l’inverse, sont absolument dépourvus de puissance évocatrice et excitatrice, quand certains autres, d’apparence innocente, comme embrasser, passion, mariage, recèlent un pouvoir extrêmement violent.

René Boylesve, à cet égard, fut toujours suspect aux moralistes. Non pas