Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/69

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il se réfère, à savoir la liaison sacrilège et perverse de ladite épouse de César avec Clodius, amant de ses sœurs, lequel grâce à cela pénétra déguisé en femme dans un temple réservé à l’autre sexe, on aura le tableau fidèle des hypocrisies réclamées par un semblable principe.

Cette morale pharisaïque tend à régner dans les livres actuels, et on le constate facilement par la vente de ceux qui offrent, avec une innocence dont on se demande parfois si elle ne serait pas de la sottise, des « jacobins » toujours féroces et stupides à côté de « croyants » doués de toutes perfections, des révolutionnaires régulièrement imbéciles et avides devant des « conservateurs » admirables, nantis de toutes perfections. À la place des auteurs de ces naïvetés, je me méfierais pourtant. D’abord de moi-même, car il n’est pas indispensable d’avoir une vaste expérience humaine pour constater que ces schémas moraux n’ont aucune