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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/198

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vaux blancs, ayant appartenu à Ptolémée XIII.

Après les chars on voyait les athlètes. Les quatre cents gladiateurs que César entraînait dans les écoles de Capoue étaient là. Tous puissants, presque nus, avec leurs muscles soulevant la peau, et cette chair luisante qui tentait les matrones, dans le cirque, lorsque ces hommes, élastiques et rapides, combattaient sous la tribune où les vestales, se tenaient prêtes déjà à verser le pouce, car vierges elles avaient peu de pitié…

Les danseurs suivaient, en trois groupes, hommes, jeunes gens et enfants. Ils portaient tous une stola courte bordée d’un liséré vert, et, au son des cithares ou des lyres, ils avançaient harmonieusement parmi les murmures de la foule.

Alors commençait le défilé des légionnaires. Ils portaient l’épée au côté et la lance légère. Leurs casques polis et rutilants levaient une aigrette rouge. Sous les cuirasses imbriquées, la tunique pourpre paraissait, laissant à nu les cuisses nerveuses et épilées. Les sandales à semelle d’airain frappaient le sol en cadence. Sous les jugulaires portées au menton, on voyait les indurations provoquées par le métal frottant des années durant sur la chair. Un vaste chant de gloire s’élevait de