plus énergique et décidé, moins sceptique surtout que ne l’étaient les amis du Dictateur, tous blasés et ironiques, élevés à la grecque et goûtant une sorte de joie dans l’universelle instabilité. Les agrariens, des généraux comme Caïus Trebonius, et Servius Galba, fort jaloux du conquérant des Gaules, des financiers et escompteurs de créances s’agrégeaient autour de Brutus et de Cassius.
L’année 709 arrivait. Le Sénat était convoqué pour le 14 mars à la Curie de Pompée. César devait quitter Rome pour l’Orient, le 19.
Alors, on résolut de le tuer au Sénat même ce 14 mars.
Décimus Brutus, gros marchand de gladiateurs, dont il possédait une école à Capoue, fit venir cent athlètes, des brutes parfaites qui tueraient sans choix sur un ordre.
Il les logea au Théâtre construit près de la Curie, dans le Vicus Cinetus. Ce serait, après le meurtre de César, la troupe de défense…
Le matin du jour fatal fut pluvieux, ce qui gêna les membres du complot. Pourtant, le soleil apparut vers neuf heures et on put tout préparer afin d’agir dès l’arrivée du « condamné ». On mit un groupe de gladiateurs dans un angle clos, entre le temple de Janus, la prison Mamertine et le temple de la Con-