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III

LA REINE DE BITHYNIE

 Accompagné de deux esclaves milésiens, Caïus Juliur César se dirigeait à cheval vers Ostie. Il pensait s’y embarquer pour le Pont. En sa pensée adolescente, aucune vision nette de l’avenir n’était affirmée, mais il songeait confusément à créer au loin des alliances utiles et profitables, à éduquer à la romaine des potentats asiatiques, et, peut-être, par quelque guerre, subtilement préparée, à attirer Sylla loin de Rome. Le battrait-on ? le ferait-on assassiner, ou, si l’on créerait à Rome tel mouvement contre le Dictateur absent, qu’il n’y reparût plus ? Tout cela restait obscur. L’important restait d’abord pour le jeune César de se mettre hors de l’atteinte du tyran. Il gardait partout où il passait des amitiés fermes et fidèles. Il savait surtout