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LES AMANTES DU DIABLE

de l’autre à deux bâtisses austères, puis on ne savait où, par des escaliers en vis. Il hésita, et décida seulement, devant ce mystère, de se promener un peu dans le jardin. Faute d’avoir un juste ressentiment contre Assien, il prenait cet assaut à la fantaisie et d’ailleurs le hasard est bien grand. Il sert le plus souvent ceux qui sembleraient, à première vue agir déraisonnablement…

Le jardin était petit et maigre. Des murs de bâtiments sans fenêtres le bordaient sur trois côtés.

Il vit enfin une porte close. Cela menait certes, quelque part, sinon au paradis ou en enfer… De sa dague il fit sauter la serrure. Il se trouvait devant un escalier roide et étroit, qui grimpait. Il se dit alors que pour voir comme il convient, un beau paysage, il faut le regarder d’un peu haut.

Et le sac des biens de la comtesse d’Assien, pouvait passer pour un noble sujet d’estampe…

Il gravit les marches, d’ailleurs attentif à tout et prêt à égorger, non seulement l’ennemi avoué, mais le simple témoin qui aurait eu la malencontre de se trouver sur sa voie.

Par chance, pour l’infortunée et hypothétique victime, Hocquin ne vit personne.

Il se trouva bientôt, devant une autre porte ouverte, et entra dans une vaste salle garnie de tapisseries et de sièges antiques.

« Fort bien, pensa l’homme. Je ne crains plus