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IV

LE VOYAGE


Arrivé là, il vit à la clarté de la lune un épouvantable spectacle…

E. T. A. Hoffmann.
Contes Fantastiques
(La femme vampire).


— Prenons le gué de ce ruisseau, dit Hocquin à son compagnon.

Ils se trouvaient au bord d’un petit cours d’eau qui contournait la ville vers le nord, et venait se perdre sous le château des Heaumettes. Cela expliquait à la fois qu’on y put manquer d’eau, lorsque le ruisseau était détourné, comme cela advint durant les dernières guerres, et que parfois le corps d’un homme, aux membres rompus, fut découvert flottant dans la rivière voisine. Sans doute cette onde traversait-elle, en sortant de la colline, où elle ramassait les suppliciés, quelque distance sous la terre