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Page:Dunan - Les Amantes du diable, 1929.djvu/83

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L’INCONNU

Ils le firent et se mirent à l’eau très doucement. Ils nageaient avec lenteur.

Lorsqu’ils parvinrent, un peu en aval, sur l’autre rive, ils se secouèrent joyeusement.

— C’est froid.

— Oui, êtes-vous parvenu à garder vos vêtements secs ?

— Presque.

— Habillons-nous donc et repartons.

Et, sitôt vêtus, ils s’enfoncèrent dans une campagne plus aride et sans arbres, mais où Hocquin paraissait se trouver à l’aise.

— Nous sommes sur les terres de la comtesse d’Assien.

— Ah ! je la connais.

— Vraiment ?

— Certes, elle est mûre, mais singulièrement méchante et mauvaise langue. Elle est avare aussi.

— Silence !

Ils avancèrent des heures durant, sur le repère des étoiles, et en suivant des sentes, ou en coupant à travers champs.

Parfois des chiens aboyaient, dans des cours de fermes invisibles. On entendit aussi passer assez loin une lourde voiture dont les chevaux portaient des grelots.

Et puis, lorsque la fatigue vint, le jour commença de naître. Hocquin, en furetant, découvrit