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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS


son partenaire de le laisser en frime alors qu’il a versé des sommes exorbitantes pour être mis en face d’une amazone rarissime et prête à tout offrir ou subir…

— Je te ferai arrêter par la police.

Amande eut un accès de gaité.

— Vous êtes fou, monsieur.

— Tu oses me parler sur ce ton, toi, une fille de rien ?

Amande, toujours assise, haussa les épaules.

— Comme représentant de la vertu, je vous retiens…

Le vieux se jeta sur elle pour la calotter. Mais Amande avait fait du sport et savait toutes les esquives. Elle s’effaça et le poing du bonhomme rencontra le vide. Il faillit même, emporté par son élan, tomber sur le tapis.

Ce fut la jeune femme qui le retint.

— Hé, là ! attention de ne pas vous casser une patte.

Sans égards pour le service qu’elle lui rendait, il récidiva et de nouveau sa main vint pour frapper la figure rieuse qui lui semblait de plus en plus insultante.

Mais Amande fléchit sur les jarrets, et, d’un revers des doigts effleura en manière de représailles le masque congestionné du marchand de chiffons.

Il parvint pourtant à la saisir par sa combinaison et tira. Le frêle tissu se déchira, mais