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Elle avait confiance en cet homme, qui se trouvait le maître dans son logis, et elle ne faisait donc qu’un minimum de résistance.

Lui poussait de petits cris d’enthousiasme à chaque découverte d’une nouvelle beauté :

— Quelle poitrine ! C’est plus beau que la Vénus de Milo.

— Oh ! faisait-elle en simulant la confusion.

— Et ces hanches…

Elle souriait.

— Et ce grain de beauté…

Il l’étreignit ardemment.

— Margot, je t’aime…

Elle eut, vers son conquérant, un regard mouillé.

— Margot, je t’adore…

Elle lui permit de nouvelles privautés.

— Margot, je n’ai jamais aimé personne comme je t’aime…

— On dit ça ! fit-elle railleusement.

— Je le dis et je le pense…

Puis il compléta :

— Je vais même le prouver, Margot…

Elle gémit :

— Et toi, comment te nommes-tu ?

— Cyprien…

— Cyprien, je suis heureuse…

— Je l’espère bien.

Et elle allait se pâmer de délices, quand…