Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/29

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microscopiques. La présence de ces parasites aurait pour effets primordiaux l’irritation ou l’hypertrophie du tissu dermoïde, et pour conséquence ordinaire, la désorganisation de cet organe et des organes sous-jacents. — « Seraient-ils en nombre ? Je ne pense pas que des parasites pussent produire des altérations en tout semblables à celles qui s’observent dans le cas d’éléphantiasis ; qu’ils eussent pour but de contribuer, pour une part, à la production de la maladie, c’est possible ; mais là se bornerait leur action, du moins à mon avis. »

Lafore considère l’éléphantiasis comme une affection générale des capillaires sanguins et lymphatiques avec altération du sang et de la lymphe.

Enfin, se basant sur les phénomènes fébriles qui signalent l’invasion de la maladie, sur la grande plasticité du sang et sa coagulation dans l’ouverture de la saignée, M. Lafosse est amené à croire que la maladie n’est primitivement qu’une altération du sang due à la suppression brusque des transpirations. Quant aux altérations que présentent plus tard les tissus, ce ne sont là que des lésions secondaires qui ne peuvent servir à caractériser la nature ou le génie propre de l’affection.

Cette explication de M. Lafosse, sur la nature de l’éléphantiasis, me semble la plus plausible entre toutes celles que j’ai citées plus haut. L’éléphantiasis, en effet, bien établi, présente dans ses diverses phases une infinité de lésions qui ne se rapportent pas seulement à une seule maladie,