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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/179

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— Caballeros, disait-il, j’ai l’honneur de vous inviter à assister demain à mes noces ; j’épouse la señorita doña Lola… Seigneur Cota, ajouta avec ironie le Tecualtiche, que son triomphe enivrait, puisque vous avez tant contribué à mon mariage, il est bien juste que l’on vous garde une place de garçon d’honneur. Acceptez-vous ?

— Avec bonheur, cher caballero et ami ! répondit Cota le sourire aux lèvres et en s’inclinant fort poliment.

Quelques instants après, les joueurs prirent congé du révérend curé Ignacio ; car chacun désirait s’entretenir librement et en particulier de ces graves événements.

Lola, en partant, aperçut, immobile près de la porte, Cota, qui lui adressa le plus bienveillant de tous les sourires. La jeune Culiacanera se sentit rougir et détourna ses yeux avec frayeur. Le Tecualtiche était fier comme un Ajax et ne se donnait pas la peine de dissimuler son bonheur.

— Eh bien ! dis-je au révérend Ignacio, qui vint me demander un cigare, tout cela me paraît fini ; qu’en pensez-vous ?… Quant à moi, je vous avouerai que j’avais meilleure opinion de Cota et que je comptais sur un autre dénoûment.

— C’est un caballero bien fin et d’un bien grand