et je puis disposer pour ce matin de mon ancien cheval ?
— Au contraire, Jose, je m’y oppose. Tu es un excellent cavalier, je le sais ; mais un malheur est bientôt arrivé, et je tiens à cette bête.
— Soit, répondit Jose d’un ton dégagé, n’en parlons plus. Après tout, je ne vous ai fait cette demande qu’en vue de votre honneur et de votre intérêt.
— Comment cela ?
— Mon Dieu ! je voulais tout bonnement prouver au public, par ma présence à cette course de taureaux que donne le Tecualtiche pour célébrer son triomphe d’hier, que ce triomphe ne vous froissait pas ! Cela me semblait de bon goût.
— Au fait, cette raison me paraît assez bonne. Prends donc mon cheval, mais surtout aies-en bien soin et ne l’expose pas trop.
— Oh ! ne craignez rien, répondit Jose d’un air hypocrite, je saurai vous faire honneur.
Lorsque je sortis, le même jour, vers huit heures du matin, pour aller faire ma promenade à cheval, je trouvai la ville de Cosala en émoi.
Le Tecualtiche, pour un Indien parvenu, avait largement fait les choses. Corridas de toros et de gallos, fandangos publics et distribution générale