manqué de bonheur pendant les courses ; tu devais y être tué.
— Et c’est justement de cela que je me plains, señor, me répondit-il furieux ; j’ai exposé vingt fois ma vie inutilement, sans résultat.
— Qu’espérais-tu donc ?
— Parbleu ! s’écria Jose hors de lui et oubliant, dans son exaspération, toute prudence ; j’espérais faire éventrer le cheval de mon maître.
Jose, après m’avoir fait ce délicat aveu, me salua, puis, piquant des deux, s’en alla prendre part à un second divertissement qui se préparait, divertissement au moins aussi populaire au Mexique que celui des courses aux taureaux : je veux parler du jeu de los qallos.
Les amateurs, au nombre d’à peu près une centaine, ceux-là mêmes qui avaient déjà figuré dans l’arène, se partagèrent en deux troupes égales.
La première troupe choisit pour chef ce mineur archi-millionnaire, dont j’ai déjà parlé, le señor don Antonio I…, qui laissait passer ses chevaux par son salon, pour se rendre à leur écurie ; la seconde, après quelques pourparlers entre les cavaliers qui la composaient, offrit le commandement au modeste Jose.
— Señor, lui dit le riche mineur, en lui présentant