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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/25

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celui de sa nouvelle connaissance, puis nous saluant poliment il s’éloigna.

Il n’était pas encore arrivé à l’extrémité de la salle, que je demandais déjà pour la seconde fois à mon ami Salazar, qui semblait ne pas m’entendre :

— Qu’est-ce donc que ce capitaine Bravaduria ?

— Parbleu ! me répondit-il enfin, c’est Bravaduria !

— Je le sais. Mais qui est-il ? que fait-il ?

— Il est capitaine et il ne fait rien.

— Alors pourquoi ces égards et cette considération qu’on lui témoigne ?

— Parce qu’il est Bravaduria. Mais, à propos, ajouta Salazar en coupant court âmes interrogations, il doit vous rester encore sept piastres ?

— C’est vrai. Eh bien ?

— Eh bien ! nous allons les jouer en compte à demi au petit monte qui s’établit chaque soir ici, après la dernière partie du loto, dans la pièce voisine.

— Comme vous voudrez.

— Allons, partageons.

Je présentai mes sept piastres à Jose Salazar qui se contenta d’en prendre cinq.

— À présent, passons dans la salle d’à côté, me dit-il.