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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/274

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tions répétées, finissait par laisser un résidu composé de petits granits, de piètres, de poudre et de grains d’or. Quelques-uns de ces derniers, étendus à sécher au soleil, étaient de la grosseur de fortes noix, de formes diverses et indécises, et contenaient encore quelques veines et fragments de quartz dans leurs flancs.

Leur vue produisit un tel effet sur notre brave Kentukien, qu’il fut obligé de se soutenir au pommeau de la selle pour ne pas tomber ; il avait le vertige.

— Eh bien ! amigos, — demanda Quirino en s’adressant aux Indiens, qui, soit dit en passant, étaient tous recouverts de chemises en batiste brodée et de magnifiques calzoneras à couleurs éclatantes, — eh bien ! amigos, êtes-vous heureux dans vos recherches ?

Les Indiens, que notre arrivée semblait médiocrement réjouir, ne répondirent pas.

— Savez-vous qui vous fait l’honneur de vous interroger, chiens ? reprit Quirino en fronçant les sourcils.

— Vous avez dit chiens ! s’écria un métis en jetant par terre la charge de sable qu’il portait sur le dos et en s’avançant vers nous, le couteau à la main.

— Oui, je le répète, chiens !… Mais, prends garde !… je me nomme Rafael Quirino !