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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/326

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— Bah ! c’est pour commencer, — dit tranquillement Quirino.

Le Kentukien prit les deux petites mains du Gambusino dans une des siennes et les serra à les briser.

— Brave et noble caballero, lui dit-il, en essayant d’adoucir sa voix, vous savez que j’ai toujours été votre ami, moi, n’est-ce pas ? je vous en conjure, faites-moi trouver aussi 60 livres d’or !…

— Que me donnerez-vous ?

— Ce que je vous donnerai ! mais tout ce que vous voudrez… tout !… le vingtième de la somme, par exemple…

— Ce n’est pas assez.

— Pas assez ! plus de trois livres d’or… c’est-à-dire 760 et quelques piastres !… Eh bien ! écoutez… oui… c’est cela… on se doit à ses amis… je me sacrifie… Trouvez-moi 60 livres d’or et je vous abandonne miss Annette B…

— Marché conclu, dit le Gambusino.

Ces deux mots agirent d’une si puissante façon sur l’Américain, qu’il eut toutes les peines du monde à balbutier d’une façon intelligible, — à quand ?

— À demain, cinq heures du matin, — répondit Quirino.

— Vous ne me trompez pas… vous viendrez bien demain ?