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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/97

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— Señores, cria alors une voix vibrante et sonore qui me fit tressaillir, que personne de vous ne bouge et ne quitte sa position avant une demi-heure. Je laisse ici un caballero chargé de faire exécuter cet ordre ; malheur à celui qui l’enfreindrait !

Après une pause de quelques secondes, la même voix reprit, mais cette fois avec une intonation toute différente :

— En avant, au galop !

Malgré le mauvais état du terrain et le danger qu’il présentait, les saltéadores obéirent sans hésiter et firent retentir les pierres de la route sous les fers de leurs chevaux.

— Allons, levez-vous, don Pablo, me cria Camote. Le caballero qu’on laisse ici pour vous surveiller n’existe qu’à l’état de ruse et de mensonge. Quand on a déjà été dévalisé seulement trois ou quatre fois, on ne tient plus compte de cette recommandation.

Persuadé avec quelque raison, je le crois, que Camote devait être expert en pareille matière, je n’hésitai pas à suivre son conseil, et d’un bond je me mis sur pied. En effet, tous les voleurs avaient disparu.

En me retournant pour aller avertir de ce départ