Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, I, 1857.djvu/38

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rieure sans doute à celle qui m’était nécessaire pour arracher ces pauvres chers enfants à leurs souffrances, me rappela avec une violence inouïe l’horreur de leur position.

Le vertige s’empara de moi… J’oubliai, pendant une minute, tout orgueil, toute fierté… Le front courbé et les joues empourprées par la honte, je m’humiliai jusqu’au rôle abject de mendiant. L’infâme ! non-seulement il ne comprit pas ma détresse, mais il insulta encore à mon malheur… Il me traita de vagabond et leva sa canne sur moi ! C’en était trop pour ma raison déjà ébranlée ; un nuage de sang passa devant mes yeux ; je m’élançai sur