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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/231

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doucement. Le seul mouvement qu’on l’eût vue faire consistait à porter son mouchoir à ses yeux ; mais comme elle les dirigeait sans cesse vers Henri Lisle, les larmes obstinées qui les obscurcissaient se reformaient bientôt, et il fallait encore les essuyer.

Quant au fils de la noble victime de Lausanne, le visage caché dans ses deux mains, comprimant mal des sanglots vainement étouffés, il se livrait tout entier à un sombre désespoir. De temps en temps, un grand soupir soulevait douloureusement sa poitrine ; puis, ôtant ses mains de devant ses yeux, il levait au ciel un regard brûlant, et semblait demander à Dieu une