Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/110

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ser une question, le suivit d’un regard plein de tendresse et d’inquiétude, jusqu’à ce qu’il eût refermé la porte derrière lui.

Toute la vie de Lucy, depuis qu’à douze ans elle avait perdu sa mère, avait été une étude constante et douce d’obéir et de plaire à son père. On pouvait dire que le bonheur de ce noble vieillard était la méditation de tous ses instants, et la passive soumission qu’elle venait du montrer n’était qu’une des mille conséquences de la loi d’amour qu’elle s’était dictée, non-seulement de toujours satisfaire, mais le plus qu’elle pouvait de prévenir ses moindres désirs.