LE$ÉDECIN DES VOLEURS 011 PARIS EN 1780 PAR HENIIY DE fiOUL Montrer Paris tel qu’il était comme moeurs, comme habitudes, comme usages, vers la fin du dix-huitième siècle, tela été le but de l’auteur de ce livre. S’embarquant à pleines voiles dans le roman d’aventures, ilenri (le Kock, que nous iie counaise ‘ionsjusqu’ici que comme un fin observateur d’amours et de ridkules modernes, u bravement couru sur les brisées du maître à tous en ce genre : Alexandre Dumas1 Drames étranges ou terribles, scènes émouvantes ou comiques, caractères habilement tracés, types curieux, le Midecm des Voleurs contient tout cela, et notez, —un grand éloge à faire encore de cette oeuvre, —que Ilenri de Kock, en s’y livrant, à évfté l’écueil contre lequel se sont brisés le plus souvent les crivamns qui ont parlé de cette époque ! —Le règne de Louis XVI. —Pas un mot de politique, pas une phrase ayant trait à la révolution ne viennent déparer de leurs teintes trop sombres, un récit où l’imagination ne perd rien cependant à se mêler à la iéaiité. Le Mêdecin des Voleurs est appelé h un immense succès. On lira cc livre pour s’amuser. on le lira pour s’instruire. —r —rr - LE MASQUE D’ACIER PAU M. THÉODORE ANNE. Un homme d’un immense talent, Walter Scott a mis à la mode les romans historiques, et sous sa plume habile les faits ont pris une couleur dramatique. Scrupuleux observateur de la vérité, U a fait agir, parier, marcher, les personnages dont l’histoire nous raconte les actions, ii a ouvert ainsi une route dans laquelle les plus humbles essaient de marcher à leur tours L’histoire d’Angleterre est féconde en grands événements, en effroyables catastrophes. On a dit d’elle, qu’elle semblai : écrite Iar un bourreau qui avait trempé sa plume dans du sang. Le règne d’ilenri VIII compte parmi ces tristes règnes, où l’amNtion d’un homme ne voit point d’obstacles, et les tranche quand il ne peut les renverser. L’auteur du Masqua d’acier a élargi son cadre, et profitant de la liberté quo laisse le roman, il embrasse une période de près de quatre—vingts ans, et la conduit par un dernier lien, bien au delà d’un siècle, traversant ahisi sept générations dc rois+ L’action est constamment serrée, et se dénoue avec ses péripties attachantes. Il s’agit d’une association secrète qui marche à son but avec un sang-froid imperturbable. Elle ne triomphe pas toi.jours, elle a ses jours de gloire, et ses jours de déception, mais elle ne se laisse pas plus enivrer par le succès, qu’elie ne se laisse abattre par les revers. Ferme dans ses résolutions, ardente dans ses amitiés, implacable dans ses co 1ères, elle ire dévie pas du but qu’elle s’est FOOSa Une seule main tient tous les ressorts, et les fait agir à son gré. Invisible et présente, elle est partout, agit toujours, écarte le danger, ou joue avec lui certaine dc le vaincre. Elle coudoie ses amis et ses ennemis, sans jamais se révéler autrement que par ses actes, à ceux qui ]ui sont favorables, ou à ceux qui lui sont contraires, Bref, le chef de cette associa— bon formée sur les buscs dc celle dite des Francs—Juges, est un maître omnipotent, une sorte de i’icux de la montagne, et quand vient le moment, les conjurés disparaissent satis que ceux qui avaient iutérêt à les connaltre, sachent quelle a été leur on g i ne
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