Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/81

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d’abord arrogants et superbes ! Guidée plutôt par l’horreur que me causait Chiffinch que par un calcul raisonné, je repoussai ses hommages avec un mépris souverain, une invincible opiniâtreté. Qu’en résulta-t-il ? que cet homme si insolent, si méchant avec les femmes, devint pour moi d’un dévoûment, mieux encore, d’une servilité à toute épreuve. Te dire le degré d’abjection auquel il est tombé, ne m’est pas possible. C’est par des larmes, par des sanglots qu’il répond à mon implacable dédain.

Suzanne, dont la parole vibrait fière et harmonieuse, s’arrêta un instant ; puis, baissant la voix et les yeux :