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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, V, 1857.djvu/261

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ouverte, devant laquelle les grands arbres du jardin balançaient leur cime agitée par un vent léger. Comme le jour où, dans le même salon, Henri et elle échangeaient leurs serments, le soleil dardait à travers le feuillage des rayons joyeux, les oiseaux chantaient leurs amours, les fleurs versaient dans l’air leurs doux parfums tiédis par l’haleine de mai ; toutes ces sollicitations attractives de la nature trouvaient cependant la jeune fille insensible. Pâle, inanimée, immobile comme une figure de cire blanche, elle ne voyait ni n’entendait la poésie qui brillait, bruissait ou s’exhalait autour d’elle.

Mais il est plus facile d’échapper aux