Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, V, 1857.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je vous l’ai dit, mon fils, je suis bien vieille ! Laissez-moi mourir, achever de mourir ici, et restez auprès de moi ! Vous le voulez bien ? Oui, vous le voulez. Je savais bien, mon enfant, que cette cruelle idée de m’abandonner n’était pas née en vous, qu’elle vous était venue d’ailleurs… Donne-moi ton bras, mon fils ; que je suis fière d’avoir un tel soutien dans ma vieillesse !… Allons-nous-en, Henri, allons-nous-en… Dieu te bénira, il bénit toujours les fils qui ont bon cœur… Viens avec la vieille mère qui l’aura au moins à côté d’elle, quand il faudra, à la suprême heure, lui abaisser sa paupière sur son œil qui aura cessé de te voir…

Tout en murmurant ces mots d’une