Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/183

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avait aussi quelque chose de grave et de sérieux dans leur contenance, qui surprit le jeune homme : les Boucaniers lui parurent être, sous le rapport moral, de beaucoup supérieurs aux flibustiers proprement dits : il ne se trompait pas.

Avant de procéder à l’opération si agréable pour eux du souper, les Boucaniers brochetèrent les peaux de taureaux, produits de la chasse du jour, et que leurs engagés ou serviteurs avaient rapportées. Brocheter un cuir, c’était l’étendre d’abord sur la terre, le côté écorché exposé à l’air, puis l’attacher ensuite tout autour au moyen de soixante-quatre che-