Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/230

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sourd et resta immobile. Je mis ma main sur son cœur, il ne battait plus. Je crus que j’avais tué mon engagé, et je m’éloignai après l’avoir dépouillé de ses armes.

Je dois déclarer que cette scène s’est passée dans une des forêts vierges qui bordent la rivière de l’Artibonite, et qu’il n’y a rien d’impossible qu’Antoine, revenu à lui, ait pu retrouver son chemin.

— Explique-toi à ton tour, mon ami, dit Barbe-Grise, en s’adressant de nouveau au pauvre Antoine toujours absorbé