Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XI, 1853.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mort de mon père, si je déshonorais le nom qu’il m’a légué, ma vengeance me paraîtrait un crime, je me regarderais comme un assassin !… Montbars, je te pardonne !… Je te le disais dernièrement et je ne me trompais pas… l’ambition a desséché ton cœur, vicié ta nature !… Tu n’es plus toi !…

À mesure que de Morvan parlait, — et, connaissant le caractère du flibustier, il s’exprimait dans toute la sincérité de son âme, — la physionomie ordinairement si impénétrable de Montbars, reflétait tous les sentiments intérieurs qui