Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XI, 1853.djvu/235

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mien, dit-il, mais le sang qui coule dans tes veines ; est celui de mon père ! Si je te tuais, et que le comte de Morvan appartînt encore à la terre, il me maudirait ! Dois-je donc moins à sa mémoire que je ne devrais à sa présence ? Non, Montbars, mon bras ne se lèvera jamais contre toi ! Un peu de pitié ! abrège mon supplice : on a beau ne pas tenir à la vie, l’attente de la mort est toujours chose pénible ! Je t’ai pardonné, que veux-tu de plus ?

— Conserver ton estime, noble enfant !… s’écria Montbars en cédant enfin à l’attendrissement. Que ta main serre