Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/314

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tère de nos derniers moments ? On ignorera toujours si je suis tombé en raillant la mort ou lâchement prosterné devant elle. Eh bien ! à cette heure suprême, il me semble que les regards du monde entier sont tournés vers moi. Les ténèbres de ce souterrain me paraissent peuplés d’une foule immense accourue pour contempler ma contenance, avide de savoir comment le beau, le terrible Laurent, saura aborder l’éternité ! Je voudrais mourir en accomplissant une action d’éclat, m’ensevelir dans un triomphe !…Tu as pitié de moi, Montbars, n’est-ce pas ?

— Non, mon frère !… Je déplore que