Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/36

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— Nativa, reprit-elle, au moindre mouvement que tu tenterais pour m’échapper, je me servirais de mon arme !… Il ne nous reste plus que quelques minutes à vivre… Profite de ces derniers instants pour demander à Dieu pardon de tes fautes !… Moi, je ne me reproche rien… je n’ai jamais fait de mal à personne… J’ai aimé… j’ai souffert… Je suis prête à mourir !…

Le calme avec lequel Fleur-des-Bois prononça ces mots décelait une telle détermination, une résolution si irrévocablement arrêtée, que Nativa resta altérée. Comprenant que rien ne pouvait