Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome XII, 1853.djvu/41

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Un long silence régna dans l’étroite cabine.

— Nativa, dit enfin Jeanne, puisque toi et moi nous aimons sans espoir, notre cause devient commune. Que notre mutuel malheur nous réunisse ! Je le répète ma proposition de tout à l’heure. Aide-moi à me sauver, et je deviendrai ton esclave. Nous serons moins malheureuses en ne nous quittant plus. Nous pourrons parler tous les jours de lui… pleurer l’une devant l’autre sans avoir à rougir de nos larmes.