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Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/13

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moi, de la magnifique nature tropicale, me revinrent avec tant de force, et revêtus par l’imagination et l’enthousiasme de si vives couleurs, que je me crus sérieusement, pendant plusieurs heures, transporté en plein dix-huitième siècle, au plus beau temps de la flibuste.

Je vis glisser dans les forêts sombres, et recouverts de grossiers vêtements de cuirs, des hommes à la figure énergique et fière, aux membres souples, maigres et nerveux, hôtes des bois que les Espagnols n’osaient guère attaquer que par surprise, ou la nuit pendant leur sommeil.