Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/200

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La créole n’est point, ainsi que des romanciers crédules ou qui avaient intérêt à l’être, l’ont souvent écrit, sur la foi de voyageurs qui n’avaient jamais voyagé, une Messaline avide de honte, une maîtresse exigeante qui stimule l’amour faiblissant d’un amant avec la pointe d’un poignard ; une coquette impitoyable qui triomphe et se raille des souffrances de ses victimes et se fait un piédestal de leur désespoir ; loin de là !

La créole véritable est souverainement bonne et compatissante : crédule et naïve comme une enfant, elle dé-