Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/304

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Nativa n’avait rien perdu de son calme et de son sang froid ; elle semblait réfléchir.

— Monsieur le chevalier, lui dit-elle après une légère pause, je crois à votre amitié ; mais je repousse l’exaltation qui l’accompagne et que j’attribue avec raison à votre faiblesse momentanée, suite inévitable de la grave maladie que vous achevez de subir. À part l’exagération de votre langage, il est encore une chose que je blâme dans vos paroles, c’est la distance que vous semblez établir entre nous deux par rapport à la différence de nos fortunes : un gentilhomme, mon-