Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome I, 1853.djvu/316

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questions, chevalier, reprit Nativa, après un léger silence et d’une voix tellement douce et affectueuse que le jeune, homme se sentit remué jusqu’au cœur ; c’est bien le moins, puisque nous avons fait un pacte d’amitié, que je m’inquiète de vos douleurs et que je sache les blessures de votre âme.

— C’est mon histoire que vous daignez me demander, mademoiselle ? Mon Dieu, elle est bien simple et ne mérite nullement d’attirer votre attention. Quelques mots me suffiront. Mon père, M. le comte de Morvan, un des seigneurs les plus justement estimés de notre pro-